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LES INDIENS ET LA FORÊT


Quiconque a arpenté dans sa vie les forêts tropicales ne peut manquer de reconnaître qu’un autochtone se débrouille beaucoup mieux qu’un Occidental dans la forêt.
La forêt où vivent les indiens en Amazonie, est loin d’être luxuriante, car privée de soleil. La faune et la flore comestibles sont rares. Ils se sont pourtant adaptés à ce monde complexe et ont su tirer parti de sa diversité. Ils utilisent plus de deux cents types de végétaux pour leurs usages quotidiens. Les Indiens d'Amazonie se sont adaptés à leur milieu et cette adaptation est riche en enseignements : elle repose sur leur fine connaissance des différents milieux, des propriétés des plantes (les Wayapi d’Amazonie distinguent au moins 1150 espèces de végétaux !), de leur gestion appropriée du feu, des réserves d’eau, mais aussi des espèces végétales pour constituer par exemple des zones de chasse. Avec des contraintes écologiques qui paraîtraient aux sociétés modernes plus que difficiles, peut-être même impossibles, eux s’étaient adaptés ; ils savaient où trouver de l'eau, où se nourrir, et surtout comment faire en sorte que cela dure. La durabilité, on y revient donc toujours.

« les Indiens cherchent à découvrir l’ordre dans le monde physique, un ordre du monde auquel les activités humaines peuvent alors s’ajuster. » 6


Ces peuples se déplacent en fonction de la variabilité spatiale et temporelle des ressources forestières, adaptant leur présence aux capacités de régénérescence du lieu. Il existe plusieurs types de cultivateurs dans les sociétés traditionnelles selon qu’ils dépendent entièrement, beaucoup, peu, ou à peine de leurs cultures, donc de la part que tient dans leur subsistance la chasse, la pêche ou la cueillette. Les cultivateurs itinérants en forêt amazonienne, plantent des semences puis vaquent à leurs occupations, laissant leurs cultures se démener seules avec la végétation et reviennent seulement quelques mois plus tard pour la récolte. Cette mobilité et cette dispersion n’engendrent qu’un faible impact sur le milieu. Les cultivateurs sédentaires ont par contre un impact plus fort mais qui s’avère négligeable si la densité de population est faible (inférieure à 1 habitant au km2). En Amazonie, nombre de contes et de mythologies rappellent la genèse du monde animal et constituent un livre ouvert sur l’écologie, tout en permettant aux enfants d’intégrer un savoir indispensable sur la chasse, la pêche et la cueillette. « Le chaman est un agent réellement efficace du contrôle et de la gestion des ressources ». Il le fait en réaffirmant les règles qui « empêcheront la chasse excessive, l’épuisement des ressources végétales et un accroissement incontrôlé de la population ». Pour guérir un individu, il agira aussi au niveau des parties perturbées de l’écosystème.

Tout en puisant des ressources pour leur propre usage, les Indigènes suscitent leur foisonnement et leur diversité. On a pu établir, par exemple, que les jardins abandonnés par les Indiens d’Amazonie depuis plus de quarante ans sont deux fois plus riches en espèces sylvestres que les portions voisines de forêt. Dans leurs jardins on peut voir prospérer de nombreuses espèces sauvages qu’ils ont transplantées là volontairement. Les pratiques de gestion traditionnelles visent donc à permettre aux ressources de se renouveler tout en satisfaisant les besoins.
Les cultures renferment en leur sein des plantes choisies pour leur potentiel antiparasitaire, car elles procurent de l’azote ou des acides organiques, favorisent la minéralisation de la matière organique ou bien aèrent le sol. Sur les parcelles cultivées d’Amazonie, les plantations en polyculture où sont mélangées les plantes de hauteur différentes protègent le sol des effets destructeurs du climat, imitant les différentes strates arborescentes de la forêt.
Avec le brûlis peu intensif comme le pratique les indiens d’Amazonie, au bout de trois ou quatre ans, les fortes pluies et le rayonnement solaire ont éliminé les éléments nutritifs du sol, le jardin est abandonné. La forêt colonise et reconstitue la clairière en une trentaine d’année. A la différence, les défrichements massifs pour ouvrir des plantations ou des pâturages ne permettent pas à la forêt de se régénérer.
On dira que ce sont les populations qui vivent dans ces forêts qui défrichent, et c’est en grande partie vrai. Une grande part de ces populations n’ont plus grand-chose de traditionnel et sont rarement indigènes. Elles se tournent d’ailleurs vers la déforestation car elles sont contraintes par la pauvreté moderne et pressées par le joug de l’appétit énorme de l’industrialisation.

Ces Paysans n’hésitent pas à empoigner la tronçonneuse, eux qui se sont vu déposséder de leurs terres. Les arbres tombent, les déflagrations de dynamite résonnent à travers des terres où ces mêmes paysans n'ont pas le droit d'abattre les arbres pour y semer. Le paysan qui déboise pour vivre en est puni ; sauf s’il déboise pour alimenter l’appétit de la mondialisation, et là, il y est encouragé.
L’homme a déboisé depuis des milliers d’années. Mais jamais aussi démesurément et jamais au point de rendre la situation quasi irréversible.

L’esprit des Indiens est celui d’un don et contre-don avec la forêt. Tentons de suivre cette attitude.

- Questions de droit

En Amérique, la déforestation massive prive les populations traditionnelles d’une grande part de territoire. Or le rapport à la Terre est fondamental pour ces peuples. La gestion des dernières forêts primaires d’Amazonie par les Indiens eux-mêmes est un droit fondamental reconnu par la Charte des Droits de l’Homme et qui sera inscrit dans la future Déclaration des Peuples Autochtones à l’ONU. Reste à l’appliquer dans les faits.
Ce sera aussi l’opportunité d’un développement durable face aux projets des gouvernements nationaux dont l’intérêt principal est l’exploitation massive des ressources naturelles, avec le risque de dégâts écologiques irréversibles.
Cela permettra aux populations autochtones de devenir des acteurs à part entière dans le domaine politique, ce qui leur a été refusé depuis 500 ans.
La restitution des terres à ces communautés pourra être complétée par des projets d’écotourisme, déjà mis en pratique par les Indiens Shiwiar notamment.

Sabine Rabourdin


Les indiens ont façonné l'Amazonie depuis des milliers d'années.
Ils connaissent chaque arbre, chaque méandre de leur territoire !






6. Reichel-Dolmatoff, Cosmology as ecological analysis, A View from the Rain Forest, Ritual and Belief.




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