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Au Pérou, les peuples autochtones se battent pour leurs droits fonciers Ils sont la partie vitale du pays, les gardiens de la forêt et incarnent la diversité culturelle du pays, autant de richesses qui font la fierté du Pérou ! Malgré tout cela, leur contribution est peu reconnue, peu valorisée. L’État se désintéresse des autochtones et ne respecte pas leurs droits fonciers. Rappelons que depuis 1993, la reconnaissance légale des peuples autochtones est une obligation de l’État péruvien, inscrite dans les articles 7 & 8 de la Constitution. Par ailleurs, ce dernier a ratifié en 1994 la Convention 169 de l’OIT qui reconnait les droits individuels et collectifs des peuples autochtones. Fort heureusement, quelques organisations non-gouvernementales dont Latitud Sur, IBC, CEDIA et Putumayo ont fait de ce sujet leur fer de lance ! Zéro Déforestation s’est associé à ces ONG locales qui se battent pour la légalisation des villages et territoires autochtones dans la province du Loreto. Cependant notre degré d’implication dépend des fonds disponibles pour cette activité et donc de vos dons. Le chemin est long et coûteux, aucune communauté ne pouvant assumer seule les frais à engager pour son processus de légalisation. La première étape de ce processus est la Reconnaissance de la communauté et son Inscription aux Registres Publics, en réalité une simple formalité administrative qui permet à une communauté d’obtenir sa carte d’identité. On pourrait alors se demander pourquoi dans la province du Loreto, on trouve tant de communautés non reconnues. Cela s’explique par la méconnaissance de leurs droits, leur éloignement et enfin leur manque de ressources économiques. En effet, quand bien même certaines communautés entreprennent ces démarches, les institutions publiques du Loreto, de par leurs exigences et la lenteur de leurs administrations, parviennent à avoir raison des petites économies des autorités venues représenter leurs communautés. La seconde étape qui regroupe la Démarcation du territoire, la Remise du titre de propriété et… une nouvelle Inscription aux Registres Publics, est beaucoup plus coûteuse car pour le travail de terrain, il faut mobiliser des spécialistes (ingénieurs, techniciens, avocats) et des fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture, ce qui entraine des frais logistiques importants (mobilité fluviale, essence, alimentation, hébergement, GPS, ordinateur, outils de terrain pour démarcation, cartographie SIG) que les communautés ne peuvent assumer. Concentré sur l'exploitation de ces territoires encore vierge, le Gouvernement ne montre aucun empressement pour la reconnaissance foncière de ces terres. Pourtant un ingénieur en charge du processus de légalisation, lui-même natif d’une communauté autochtone, agit chaque fois qu'il le peut. Nicanor Nuñez Álvarez, est déjà à l’origine de 32 légalisations, soit l’équivalent d’une superficie de 500.000 hectares, 10 fois plus que son prédécesseur. Voilà un homme qu'il faut aider ! En soutenant la légalisation des communautés autochtones du Loreto, nous soutenons la préservation de la forêt amazonienne, car sinon jusqu’où iront les grands industriels dans la détérioration de l’environnement et l’affaiblissement des peuples autochtones ? Grâce à vos dons, les villages de Santa Victoria, Nuevo San Pedro (Rio Napo) et Nueva Vida (Rio Corrientes) ont obtenu leur titre de foncier fin 2013 Zéro Déforestation a versé de nouveau 5.000 € en 2014/2015 pour légaliser les villages de San Juan, San Antonio Viejo, Nuevo Acuracay et 12 de Octubre sur le Rio Ucayali et le village andoas de Los Jardines sur le Rio Pastaza Grâce à vos dons, Zéro Déforestation a versé 5.000 € en 2016/2017 puis 7.000 € en 2018/2019 pour légaliser 10 villages shipibos sur le rio Pisqui Sur la période 2020/2022, Zéro Déforestation a versé 5.750 € pour légaliser les territoires Urarina (Las Palmeras), Cocama (Victoria) et Arabela (Flor de Coco et Buena vista) A cette occasion, Warren Guerrero, ingénieur de la DRAL en charge des légalisations indiquait : « La meilleure façon de protéger la forêt est de la donner en gérance aux communautés indiennes. Elles seules sont en capacité de s’opposer à la coupe de bois illégale. » |
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