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LE PEUPLE SAPARA


Introduction

A l'instar de leur voisins Shiwiar, le peuple Sapara vit dans la forêt amazonienne de part et d'autre de la frontière entre le Pérou et l'Equateur. Les Sapara d'Equateur habitent un vaste territoire délimité par les fleuves Conambo et Pindoyacu, dont l'union forme le rio Tigre, le long duquel vivent leur frères Péruvien.

Au fil des siècles, le contact avec la civilisation a presque abouti à une extinction totale de ce peuple parmis les plus grands d'amazonie, à tel point qu'au début des années 90, en Equateur, un texte annonce la disparition officielle du peuple Sapara. Heureusement il n'est pas encore trop tard. Un sentiment d'identé fort anime ses derniers représentants déterminés à s'engager dans la préservation de leur territoire ancestral.



Histoire

Les premières traces du peuple Sapara dans l’histoire de la conquête des Amériques remontent au début du XIXéme siècle. A cette époque, la plus grande partie de la forêt amazonienne a déjà été explorée. Aux sources de l’Amazone, certains peuples ont été repérés comme étant particulièrement mobiles dans la forêt et fuyant tout contact avec l’Homme Blanc. Au sud du Napo, par manque d’informations à leur sujet, on les nommera indifféremment « Aucas » ou « Saparas », alors qu’en réalité, ils forment une myriade de cultures différentes :

Arabela, Andoa, Taïgiri, Huaorani, Sapara, Cahuarano, etc.

Le boum du caoutchouc va décimer ces ethnies dans des proportions diverses, si bien que très tôt on parlera du mystère de la disparition des Sapara. Etaient-ils réellement 20.000 ? Ou bien ce chiffre correspond-il à l’ensemble des ethnies précédemment évoquées ? Nul ne pourra jamais répondre à cette question. En tout cas, au début du XXéme siècle, les Arabela et les Cahuarano ont déjà disparu.

En ce même moment, les pères franciscains tentent de rassembler les familles Sapara dispersées, notamment en les arrachant aux peones, ces marchands métis qui continuent d’utiliser les Indiens comme des esclaves. En 1910, ils créent une reduccione, sorte de village-internat proche du modèle jésuite, à Santa Rosa, dans l’actuel territoire Sapara, un peu en amont de la confluence des fleuves Conambo et Pindoyacu.

Ce qui devait devenir un modèle de protection des Indiens se changea en catastrophe humanitaire. Dans les années 1920, une épidémie de rougeole tua en une année au moins 3.000 Sapara, peut-être beaucoup plus selon les dires des anciens.

Vers 1960, une douzaine de famille Sapara vivent loin de tout contact avec le monde moderne sur le fleuve Conambo : la guerre entre le Pérou et l’Equateur les a séparé. Côté équatorien, certains Indiens évitent scrupuleusement tout contact avec les militaires ; plusieurs familles préférant s’enfoncer dans la forêt en direction du nord (vers le fleuve Curaray). On pense même que quelques unes de ces dernières se seraient unies avec les Taïgiri, unique ethnie d’Equateur non encore contactée.

Dans les années 70, les premières prospections pétrolières vont totalement bouleverser ce fragile équilibre. Des Indiens Quichua puis Shiwiar du fleuve Bobonaza sont recrutés pour contacter les Sapara. On leur offre de travailler pour certaines compagnies pétrolières, en leur proposant de former -notamment- le village de Conambo. Dix ans plus tard, ces compagnies se retirent, les prospections se sont avérées concluantes. Il sera nécessaire d’attendre qu’une route se construise pour exploiter ces gisements. Elles laissent derrière elles un territoire désormais multi-ethnique et dominé par la langue Quichua. Ce sera le début du déclin de la langue Sapara, qui n’est plus enseignée.


Les Sapara aujourd’hui






Sur le plan sociopolitique, les Indiens Sapara sont peu nombreux et insuffisamment organisés, surtout si on les compare à leurs voisins Quichua (60.000), Shuar (60.000) et Achuar (8.000) : on compte 1.300 Indiens (chiffres 2009) répartis en 17 communautés : Conambo (le plus gros village), Llanchamacocha, Torimbo, Masaramu, Jandiayacu, Alto Corrientes, Imatiño Katerica, Tsuraka, Shiona, Nuevo Amazonas, Garcayacu,.Cuyacocha, Chuyayacu, Pindoyacu, Pumayacu, Balsaura, Wiririma.

A titre indicatif, seuls deux d'entre eux ont le baccalauréat.

Les territoires Sapara, représentés par deux organisations autochtones en cours d’unification (NASAPE et NAZAE), ne comptent que 1.070 Indiens (chiffres Juin 2004) répartis en 14 communautés : Conambo, Llanchama Cocha, Torimbo, Alto Corrientes, Shiona, Pindoyacu, Masaramu, Balsaura, Pumayacu, Cuyacocha, Jandiayacu, Wiririma, Chuyayacu, Inataño Katerica.

Ils sont parmi les plus pauvres d'Amazonie. Vivant encore en autarcie, sans aucune production agricole exportée à l'extérieur de leur territoire si ce n'est la cannelle, le revenu moyen annuel par famille est estimé à seulement 100 $ US.

De plus, les Sapara auront à subir l'avancée de la prospection pétrolière dans les prochaines décennies (Bloc 17). Rien n'a été fait pour consolider leur identité culturelle et leur aptitude à gérer ce type de problème. Seuls quelques programmes de santé ont été développés dans l'urgence.


Un territoire, une chance inespérée pour les Sapara

Le territoire Sapara1 est officiellement créé le 22/10/1992 par le gouvernement équatorien, sous la dénomination " Titulo de asentamiento tradicional Sapara ", suite aux événements nationaux ayant émaillés la commémoration des 500 ans de la découverte des Amériques par Christophe Colomb et qui fut transformée par les peuples autochtones, en une démonstration de force destinée à célébrer 500 ans de résistance.

Il est une chance inespérée pour ces Indiens, car en fait, il donne sans le vouloir une reconnaissance à une ethnie moribonde au détriment des Quichua, principaux meneurs du soulèvement autochtone de 1992, qui espéraient récupérer ce territoire. D’ailleurs, encore aujourd’hui, certains territoires à légaliser (franca de seguridad) font l’objet du même conflit.

Ce territoire Sapara tel qu'il a été délimité par le gouvernement équatorien est, avec le Parc Yasuni dans la province du Napo, la zone la plus marginale d’Equateur et à ce titre, possède l'une des plus fortes biodiversité du monde. Trois raisons à cela :

-- Ce territoire n'est accessible que par avion après 50 minutes de vol. A l'Est, la route la plus proche se trouve à 120 kms (7 jours de marche). A l'Ouest, malgré le récent règlement du conflit entre Equateur et Pérou (1995), la frontière reste fermée et empêche toute communication par voie fluviale vers le sud-ouest.

-- Aucun grand fleuve ne traverse ce territoire. Le Rio Conambo est navigable seulement à partir de Conambo et le Rio Pindoyacu à partir de Chuyayacu. A noter que l'union de ces deux fleuves à la frontière donne le Rio Tigre, l'un des principaux affluents de l'Amazone.

-- Sa densité de population est inférieure à 0,2 habitant/km² depuis au moins 80 ans, ce qui conduit à une faible pression sur le biotope (densité équivalente à celle des populations ancestrales)

Ces caractéristiques font de cette zone un des meilleurs modèles de territoire autochtone encore préservé (3.200 km² au total, soit 4 % de l'Amazonie équatorienne). Il fut classé par le Traité de Coopération Amazonienne (TCA), organisme regroupant les huit pays amazoniens, comme zone pilote, sorte de vitrine pour la préservation.

Malheureusement à l'exception de la délimitation territoriale effectuée en 1994, aucune autre aide n'est venue concrétiser ces
engagements. Tout reste à faire en matière de préservation, avant que ne soit attribuée cette zone dans les prochaines licitations pétrolières (avant 2012).


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1. : pour voir la géographie Sapara, aller sur notre page Amazonie






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