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un pourcent pour la planete


QUE FAIRE ?


Economie contre écologie ?

Prôner la lutte contre la déforestation, ce n’est pas prôner la pauvreté économique. En effet, les retombées de l'exploitation industrielle de la forêt ne contribuent pas, en grande majorité, au recul de la pauvreté. La dégradation des écosystèmes qu’entraînent ces activités ne fait souvent qu’accentuer cette pauvreté. Au vu des pratiques actuelles, les sociétés forestières à capitaux étrangers sont les principales bénéficiaires de l'exploitation des forêts d'Afrique centrale, d’Asie et d’Amérique. Et une fois détruites, ces forêts ne rapporteront, c’est sûr, plus aucun bénéfice, si ce n’est l’usage du sol. Mais là encore, comment sera géré ce sol ?
Les paysans n’ont souvent guère de solution moins coûteuse et moins immédiate que de le faire pâturer. La pauvreté, l’expansion démographique et l’inégal partage des terres les mènent à cette activité. Pourtant, beaucoup de projets de déboisement voués à libérer des terres agricoles finissent piètrement : la pauvreté des sols oblige souvent à abandonner la terre après quelques années de culture intensive. Le maigre profit rapporté par la vente du bois ne compense pas la perte irréparable de la forêt et du sol.
Gérer durablement les forêts, en favorisant la participation des populations locales, est sans doute la meilleure option économique. Les forêts gérées durablement procurent du bois de construction, d’artisanat et de chauffe, elles permettent la production de biocarburant. Les forêts ne sont pas que des mètres cubes de produits ligneux ; ce sont des milieux vivants, où nombre de produits peuvent être valorisés, s’ils sont exploités de manière « durable ». Par exemple, seul un faible pourcentage des espèces des forêts tropicales a été analysé pour leurs propriétés médicinales. Plus de 1400 espèces ont pourtant déjà prouvé leurs propriétés anti-cancéreuses…
Et puis, la forêt est une richesse touristique : c’est devenu une nouvelle alternative économique pour les populations locales, mais à condition que ce soit un tourisme « durable » et solidaire.
En dehors de cela, la forêt peut apporter d’autres types de bénéfices. Ainsi, par exemple, à travers le "mécanisme de développement propre", du protocole de Kyoto sur le changement climatique, des entreprises des pays du Nord peuvent se voir créditer les émissions de gaz carbonique si elles investissent dans des procédés propres dans les pays du Sud, et par exemple, des projets de gestion durable des forêts ?

Que faire ?

Que faire ? De nombreux exemples montrent que protéger à l’extrême, c'est-à-dire cloisonner les forêts dans des réserves représente une solution inadaptée socialement et souvent écologiquement. Car l’homme (quand il ne rase pas tout) contribue aussi à un certain équilibre et une diversité écologique de la forêt. Mettre en place une meilleure gestion est difficile pour des raisons économiques : ces forêts sont exploitées précisément parce que leur bois n'est pas cher du fait d’une mauvaise gestion. Et pourtant la seule solution est la gestion durable des forêts. Agir sur notre mode de développement par une forte prise de conscience populaire pourrait renverser les tendances à l’exploitation frénétique des ressources naturelles, à la généralisation de la course au profit immédiat. Mais qui ou quoi pourra impulser une telle volonté ?
Au niveau individuel, qui n’a pas chez soi un meuble ou une menuiserie en teck ? Qui sait pourtant que la grande majorité du teck qui se vend dans le commerce vient des plantations de Java, vieilles d’environ 200 ans et que, dans les années 90, lorsque la grande distribution a décidé de faire du teck la star des mobiliers de jardin, ces plantations ont commencé à être mal exploitées.
Qui est responsable de cette malexploitation ? Bien sûr, on pense d’abord aux lobbies et à leurs contraintes économiques. Les règles du commerce mondial rendent moins cher un bois exploité à des milliers de km qu’une essence locale parce que le coût d’exploitation dans les pays en développement et le transport sont peu onéreux étant donné que la dette écologique et sociale n’a pas encore de prix… Mais il n’y pas que cela : la majorité des gens concourent tout autant à accélérer la dégradation des forêts tropicales en achetant les produits proposés par ce secteur (consommer n’est pas un acte anodin), et en contribuant globalement à laisser la concurrence internationale faire du monde un endroit dans lequel les populations ne voient d’autres solutions à court terme que de détruire les forêts pour survivre.
Pour les meubles en bois, les labels FSC et PEFC garantissent la provenance du bois de forêts gérées durablement. Ce sont des labels importants car ils témoignent d’un effort de lutte contre la déforestation, une de ses causes majeures. Préférer un objet en bois certifié par l’un de ces labels, c’est aussi soutenir ces initiatives.

Au niveau individuel, on pourra également favoriser l'écotourisme ou tourisme solidaire qui permet de préserver la forêt et les cultures autochtones.


En France nous consommons de l’ordre de 150kg de papier par an et par personne (340kg aux Etats-Unis, 200 en Allemagne, 4 en Inde, 40 au Brésil). Limiter sa consommation de papier, c’est aussi préserver les forêts !

Au niveau collectif, des actions diverses sont entreprises par les ONG et certains gouvernements :
-- Gestion et exploitation plus respectueuses des forêts tropicales par les autochtones
-- Création de parcs nationaux ou de réserves, malheureusement peu respectés dans les faits.
-- Labellisation (à améliorer) des industriels utilisant le bois, pour garantir leur origine et préservant les forêts primaires.
-- Initiatives diverses de développement durable.
-- Titularisation de terres au profit des populations locales…

Sabine Rabourdin


L'expérience que nous avons dans la région de Tena (Haute Amazonie Equatorienne, zone vallonnée à très haute biodiversité) montre qu'une forêt primaire peut se reconstituer en 50 ans sur un pâturage (cas extrême de déforestation) quasiment spontanément. La dispersion des graines par les rivières et surtout les oiseaux et singes est telle que l'intervention des hommes n'est pas nécessaire. Cette dernière sert juste à y introduire en plus grand nombre qu'à l'état sauvage certaines espèces à forte valeur ajouté pour l'espèce humaine tels que l'acajou (bois dur), certains palmiers pour la construction de cases, des arbres fruitiers, voire des plantes médicinales.

La reforestation que nous menons (agroforesterie) est destinée à rétablir en 10 ans des parcelles aux sols dégradés afin qu'elles puissent produire suffisamment pour justifier le maintien de cette nouvelle forêt par rapport à du pâturage ou de la monoculture maraichère, voire de la déforestation ou du charbonnage ailleurs. Plus les années passent, plus cette forêt s'enrichit notamment grâce aux arbres de bois d’œuvre qui mettront 50 ans pour arriver à maturité. Notre modèle de reforestation a recours à plus de 50 espèces différentes : 50 % de fruitiers, 50 % de bois d’œuvre.

L'enjeu actuel de l'agroforesterie est de démontrer que les populations locales peuvent vivre correctement de la forêt. Elles doivent évoluer d'essarteur-cultivateur-éleveur à gestionnaire de l'ensemble des ressources sylvicoles y compris cynégétiques et piscicoles, voire patrimoniales et touristiques. A cela, les autochtones rajoutent une dimension sacrée à la conservation des forêts en se définissant comme les gardiens de la Terre-Mère dont les offrandes, pourtant discrètes, ont plus d'impact que nous ne pouvons l'imaginer...

Jean-Patrick Costa



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