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un pourcent pour la planete



1. Comment la biodiversité est apparue dans les conventions internationales

Les prises de décision de protection de la biodiversité se sont souvent avérées économiquement défavorables à court terme, parce qu’elles engendraient une limitation dans l'exploitation des ressources. Aussi la biodiversité a-t-elle été présentée peu à peu comme un capital à gérer pour les générations futures, cela pour mieux toucher les pouvoirs publics. Par delà l'écologie, elle est devenue une forme d'une assurance-vie pour les hommes et même pour l’économie mondiale.
En 1972 apparaît le concept d'"Ecodéveloppement" lors de la conférence de Stockholm convoquée par les Nations Unies, sur le thème de l'environnement humain. Il faudra ensuite attendre quinze années pour que du rapport Brundtland surgisse la notion de "Développement Durable" (angl. :Sustainable Development). Nous sommes alors en 1987, et il s'agissait sur le fond d'un protocole relatif à des substances appauvrissant la couche d'ozone. Qu'est-ce que le développement durable ? Il est défini dans ce rapport comme ce "qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs."
Les bonnes volontés existent. Mais les actions gouvernementales sont rares. Il faut attendre 1992 et la conférence des Nations Unies à Rio de Janeiro baptisée Sommet de la Terre, pour assister pour la première fois à une réunion de chefs d'Etat sur le thème du Développement Durable. L'Agenda 21, déclaration finale de cette conférence, est un véritable programme d'action : une convention sur la biodiversité, mais aussi sur la désertification et le changement climatique, est créée. Cet Agenda repose sur trois piliers : l’écologie qui englobe la gestion et la préservation de la biodiversité tout comme la limitation des pressions sur les patrimoines environnementaux menacés ; l’économie avec un objectif de croissance dite soutenable, c'est-à-dire stable et pérenne ; et enfin la politique abordant les besoins des générations futures, le commerce équitable et la dette du Tiers-Monde.
Cinq ans plus tard, le Protocole de Kyoto concrétise l'engagement de plus de cinquante Etats dans la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, plusieurs Etats aux économies fortement émettrices ne sont pas signataires : les Etats Unis notamment (pourtant responsable à eux seuls de 36 % des gaz à effet de serre), mais aussi la Chine et l'Inde. On estime que l'effort consenti ne représente que 3 % de ce qui serait nécessaire pour stopper le cercle vicieux du réchauffement climatique. Finalement, les Etats peinent à mettre en place des mesures d'action. Le Sommet de Johannesburg en 2002 n'aura pas l'effet escompté : aucune décision phare n'est prise pour impulser une nouvelle dynamique et la thématique Nord-Sud n’est abordée qu’avec frilosité.
La dernière conférence sur la biodiversité de mars 2006 à Curitiba tente d’inverser la tendance : elle prévoit que les Etats devront rédiger d’ici 2010 un code réglementant l’accès aux ressources naturelles. La législation internationale est visée à travers ce code, mais aussi la répartition des bénéfices découlant de l’exploitation des ressources naturelles, notamment dans le secteur de santé. Un laboratoire exploitant une plante issue de la forêt doit en informer le pays d’origine et rémunérer les populations autochtones qui lui ont fourni des informations thérapeutiques. Malheureusement, les défenseurs de l’environnement jugent que 2010 est une date bien trop éloignée, permettant aux firmes de déposer d’ici là de brevets. (Source : Les Echos, 4 avril 2006, p 24)
2. La biodiversité au quotidien

Si la biodiversité est au cœur des sommets internationaux, c'est parce que le monde industrialisé en dépend. Car les substances naturelles entrent dans la composition de presque tous nos produits. Des amidons naturels sont utilisés pour la fabrication de plastiques, de colles ou des pellicules photo par exemple. Des couches-culottes aux chewing-gums, en passant par les vêtements, les livres, les emballages et cartons, le vernis et les laques, les pneus… Jusqu’aux encres de nos imprimantes et stylos, ainsi qu'adhésifs et produits de maquillage qui utilisent des graisses végétales.
L'agroalimentaire, à l'image de l'industrie manufacturière, se nourrit de la nature sauvage ou domestiquée. La nature dans sa diversité est la mère qui allaite notre économie marchande. De tout temps, le patrimoine génétique conservé dans les milieux naturels a été exploité par l'agriculture, afin d’augmenter la résistance des variétés domestiquées. Aujourd’hui avec le génie génétique, ce caractère rustique des espèces sauvages est devenu une valeur inestimable dans un monde où la capacité d'adaptation et de mithridatisation des parasites, tout comme de mutation des virus s’est forte accrue…
L'industrie pharmaceutique, autre lobby formidable, utilise toujours de nos jours la nature sauvage comme source principale de molécules. Deux tiers des médicaments proviennent directement de l'exploitation de plantes à l'état naturel. Et les estimations pour les prochaines décennies sont à donner le vertige ! Plus de 500 organismes marins ont déjà été recensés comme producteurs de substances anticancéreuses. Et 90 % des espèces tropicales n’ont pas encore été identifiées !
Le botaniste Francis Hallé estime que l’industrie pharmaceutique est le seul acteur capable de sauver la biodiversité tropicale, tant ses besoins, les enjeux économiques et la valeur ajoutée y sont importants. Lors d’un interview, ce botaniste a estimé à 10 années à peine de survie de la biodiversité tropicale. (Source : Les Echos, 15 mars 2006, p 12). En effet, la forêt secondaire est constituée d’arbres mous, dépourvus de défenses chimiques dissuasives qui offrent un intérêt pharmaceutique ou biotechnologique ; leur croissance étant leur unique objectif on n’y trouve que des lipides, glucides et de la cellulose… Or une fois coupée, la forêt primaire met près de 6 à 8 siècles pour se régénérer. Le constat est là, elle a déjà presque complètement disparue en Asie, les autres forêts primaires vivent probablement leurs dernières années.

3. Et demain

Nous ne nous rendons guère compte au quotidien de l'apport fondamental de cette diversité, tant nous sommes assujettis à notre quotidien, aux dix animaux et vingt plantes qui composent 90 % de notre alimentation. Les transformations des matières végétales et animales pour notre consommation courante, nous en ont fait perdre le contact sensitif. Notre regard individuel sur la biodiversité souffre de ce prisme, et semble ne plus faire état que d'un intérêt touristique pour beaucoup d'entre nous.
La biosphère qui s'étiole jour après jour nous est tellement mal connue que les scientifiques estiment entre 12,5 et 15 millions le nombre d'espèces la constituant, alors que nous n'avons recensés jusqu'à présent qu'à peine 1,7 million d'espèces. Le constat scientifique actuel est sans ambiguïté : "Les environnements naturels changent à une échelle sans précédent dans l'histoire de notre planète. Les espèces animales et végétales s'éteignent à un rythme jamais connu par le passé. Pendant longtemps, le nombre d'espèces qui disparaissaient de la surface de la Terre s'élevait à 3 ou 4 par an. Depuis quelques siècles, ce rythme s'est accéléré. (…) Depuis 1900, la moitié des forêts tropicales a été détruite (800 millions d'ha). Chaque minute, 40 nouveaux hectares disparaissent au profit de l'élevage, de l'agriculture intensive ou de l'industrie du bois." (Source : UNESCO, 2004)
Ahmed Djoghlaf, secrétaire de la convention sur la biodiversité, a ouvert la 8e conférence de la convention le 20 mars 2006, en supportant un constat analogue : "Nous sommes à la veille de la plus grande crise d'extinction depuis la disparition des dinosaures." (Source : Le Monde, 20/03/2006, page 7)
L'UICN, Union Mondiale pour la Nature, le plus grand réseau mondial de collecte de connaissances sur l'environnement, relève que 16 000 espèces connues, animales ou végétales, sont aujourd'hui menacées d'extinction. En composant cette Liste rouge, l'UICN relève que malgré l'avancée des consciences politiques "la tendance qui se dégage (…) est claire : la perte de biodiversité s'accélère au lieu de ralentir". Achim Steiner, directeur général de l'UICN, ajoute au constat : "la biodiversité ne sera pas sauvée par les seuls spécialistes de l'environnement, il faut qu'elle devienne la responsabilité de chacun d'entre nous". Selon l'UICN, un tiers des espèces menacées sont des amphibiens, un quart sont des arbres conifères, un autre quart sont des mammifères. L'UICN a aussi noté que 784 des espèces dont elles suivaient l'évolution sont officiellement éteintes, et 65 n'existent plus qu'à l'état captif ou cultivé. (Source : AFP, Genève, 02/05/2006)
Le Commissaire Européen à l’Environnement Stravos Dimas a estimé le 10 avril 2006 que 42 % des mammifères, 43 % des oiseaux et 52 % des poissons d’eau douce d’Europe étaient menacés d’extinction. (Source : EIS, 11 avril 2004).
Le Commissaire Européen à l’Environnement Stravos Dimas a estimé le 10 avril 2006 que 42 % des mammifères, 43 % des oiseaux et 52 % des poissons d’eau douce d’Europe étaient menacés d’extinction. (Source : EIS, 11 avril 2004).

4. La biodiversité en Equateur

L'Equateur est à ce titre le pays le plus extraordinaire de la planète : il a la plus grande biodiversité rencontrée sur le globe, tant animale que végétale, ramenée à la surface de son territoire (un peu plus de la moitié de la France) ! On y dénombre aujourd'hui près de 6.000 espèces de plantes vasculaires, 3.500 orchidées, ou encore plus de 300 espèces d'arbres par hectare dans certaines régions. Dans les forêts tropicales, 60 % des arbres ont moins de 70 ans en moyenne, 30 % entre 70 et 170 ans, et 15 % ont plus de 170 ans. (Source : site internet de la Cité des Sciences, dossier : Plantes)
L'Equateur a signé la Convention sur la diversité biologique adoptée à Rio. Mais comme la majorité des Etats d'Amérique du Sud, il ne parvient pas à valoriser son patrimoine naturel et traditionnel, au profit notamment du fameux nerf de la guerre : la pétrochimie. L'Equateur semble encore peu miser sur le travail collectif et plusieurs fois millénaire des communautés indigènes, et focalise son attention sur d'autres "priorités" économiques et sociales. Il est vrai que l'hydre du développement économique est tentaculaire ; il ne laisse que très peu de place aux minorités indigènes et au potentiel, souvent jugé hypothétique, du réservoir biotechnologique.
La biopiraterie, à savoir l'exploitation des connaissances indiennes ou locales relatives aux plantes par l’industrie pharmaceutique qui les commercialisent dans le monde entier, constitue une spoliation vis-à-vis des communautés traditionnelles d'Equateur notamment. Celles-ci se voient abusées, dépossédées de leur savoir, en plus de ne toucher aucun dividende sur le chiffre d'affaire colossal généré par la vente des médicaments. Pourtant, cette manne dont s'abreuve le milieu médical, l'un des plus gros secteurs économiques de la planète, apporterait financièrement infiniment plus que nécessaire pour entreprendre des actions de développement économique local et durable. Par ailleurs, cette reconnaissance publique du savoir traditionnel et ancestral cimenterait davantage l'identité des communautés traditionnelles en cours de déracinement. Aujourd'hui, ce genre de question se traite principalement à l'OMC et à l'Office International de la Propriété Intellectuelle, où non seulement les pays industrialisés y ont un pouvoir prépondérant qui sert leurs propres intérêts, mais aussi où le langage y est juridiquement si technique et normalisé, que les représentants indigènes n'y ont guère leur chance de se faire entendre. Pourtant, on estime que le marché mondial des médecines fabriquées à partir de la contribution des savoirs indigènes atteindrait des dizaines de milliards de dollars…(Source : globenet.org, DIAL).



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