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LA FORET ET LES INDIENS (3ème PARTIE)


Lire la première partie
Lire la deuxième partie

L’actuelle philosophie de « l’Indien gardien de la forêt » ne résout quant au fond, aucun problème. Elle a la même source que ce qui l’a précédé. Ses conséquences sont certes moins néfastes, il ne s’agit pourtant que de la même chose inversée. La pensée unique issue de la mondialisation exclue de laisser libre ou à l’abandon la relation entre monde indien et monde moderne. Ces relations ne doivent pas être pour autant annulée au nom de la protection de l’espace sauvage ; il s’agirait encore que de l’une de ses expressions négatives. Le monde indien souhaite connaître d’autres mondes, en particulier ceux qui l’entourent. il est parfaitement possible d’en organiser les relations de façon que le premier n’en soit pas victime ; car pour le moment, c’est encore du côté indien que se situe le dommage, si l’on n’y prend garde.

Il convient donc aujourd’hui de sortir de la règle du non-dialogue et de s’installer dans l’univers d’une pluralité culturelle où aucun des partenaires ne serait lésé. Le problème de la relation au monde indien n’est nullement étranger à celui de la relation des hommes entre eux et par conséquent, du monde dominant à lui-même. La stabilité, tant des cultures que des milieux naturels, a toujours été fonction d’un ordre et d’une invention minimum, jamais d’un enfermement impliquant la décomposition sur soi-même. Les Indiens en sont la preuve vivante. Ils pratiquent une forme d’exploitation de la forêt qui en assure le dynamisme et la survie, cette forme n’a jamais été figée et unique, elle s’inspire d’un équilibre en perpétuel mouvement. La forêt n’est pas un objet, elle est un sujet intervenant dans le dialogue entre sujets culturels, un dialogue soucieux d’inventer le monde et non de le détruire, un dialogue créateur de mondes libres.

L’alliance, selon la pensée indienne, est avant tout une invention d’être qui se noue entre sujets culturellement définis et vivants. Elle a pour valeur l’instauration d’un univers sans cesse partagé en communion. Et dans cette fresque entièrement liée, les sujets ne sont pas simplement des hommes, mais toute entité vivante, végétale ou animale faisant corps avec la vie. Ces milles civilisations, ces milles relations de l’homme à son semblable et au monde environnant sont des épousailles. Elles épousent les formes de l’univers en devenir comme pour mieux s’imprégner de ses forces. Elles dessinent les contours d’une globalité jamais figée, mariage de l’univers avec lui-même. En un mot, l’alliance, source de vie, c’est « être le monde » tout en sachant se donner à l’univers entier. La présence de modèles culturels distincts est le témoignage le plus certain de cette alliance, elle est invention de vivre, donc de la vie.

En définitive, ce sont vers des définitions vivantes du couple Indien/forêt qu’il faut se tourner ; et ces définitions nous concernent car elles sont également expressives de l’ordre macroculturel qui est notre lieu. Elles nous orientent dans un univers défini de façon non totalitaire, mais culturelle. La compatibilité de modèles culturels distincts ne peut le plus souvent se réaliser qu’à travers un processus attentif d’échanges. En effet, ces derniers ne doivent point être contradictoires à l’existence des cultures en présence. Qu’aucune culture ne soit figée ne signifie assurément pas que certaines puissent être, en toute impunité, détruites par d’autres. Ainsi, aucune culture ne peut se fonder dans la contradiction à l’égard des autres cultures.

Si un modèle culturel avec ses idéologies, ses outils, ses techniques se propose comme la valeur obligée de référence pour la totalité des hommes, il tente en quelque sorte de se substituer à l’univers lui-même en s’en prétendant le lieu et le sens. Il se situe dès lors dans un vide d’univers ou un non-univers, ce qui est précisément la valeur abstraite, expressive de l’ensemble des totalitarismes. Dans un tel vide, toute partie, toute nation ne peut que tendre à s’autoproclamer l’élu d’un univers arbitrairement défini, drapant ainsi la « contradiction d’être » par laquelle se définit tout totalitarisme. L’alliance avec l’autre et le monde s’en trouve abolie. Faire fi de l’univers conduit fatalement les hommes sur une trajectoire dont l’horizon se conclut en catastrophes, en eschatologie, lors même que ces catastrophes s’enveloppent de promesses à venir ou de paradis imaginaires inscrits dans l’au-delà d’une rédemption aujourd’hui industrielle, après avoir été religieuse, puis politique. C’est de cette attitude de non-alliance, immobilisant les hommes et les arbres dans une sorte de non-être, dont nous devons nous départir. Savoir ce qu’est une culture devrait être aujourd’hui l’essentiel de la préoccupation de l’homme.


Robert Jaulin - Février 1999
Texte finalisé à titre posthume par Jean-Patrick Costa




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